- afrite
-
⇒AFRITE, subst. masc.MYTH. AR. Esprit subalterne malfaisant et cruel :• 1. Je vous ai pêché, je vous ai rendu la vie, et vous m'appartenez comme la créature est au créateur, comme, dans les contes de fées, l'afrite est au génie, comme l'icoglan est au sultan, comme le corps est à l'âme!H. DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, p. 719.• 2. ... elle [l'esclave] avait appelé deux femmes de la maison voisine... et je les trouvais installées près d'elles qui récitaient des prières, et faisaient... des conjurations contre les afrites ou mauvais esprits.G. DE NERVAL, Voyage en Orient, t. 1, 1851, pp. 285-286.• 3. Souvent il [Soliman] s'enfermait seul pour... évoquer les esprits. Un afrite, génie des abîmes, fut contraint de le servir...G. DE NERVAL, Voyage en Orient, t. 3, 1851, p. 236.Prononc. ET ORTH. — 1. Forme phon. — Seule transcription ds LITTRÉ : a-fri-t'. 2. Hist. — Ac. Compl. 1842 : afriet ou ifriet; BESCH. 1845 : afriet. Lar. 19e précise sous la vedette afrite :,,on dit aussi afriet ou ifriet`` (cf. aussi Nouv. Lar. ill.). Lar. 20e, s.v. afrite renvoie à efrit. La forme efrit sert de vedette ds ROB. et QUILLET 1965. Lar. encyclop. adopte la vedette ifrit.Étymol. ET HIST. — 1704-1717 myth. ar. « génie malfaisant » (GALLAND, Les 1001 nuits ds LOK. s.v.
).
Empr. à l'ar.« diable », du persan
« créature » (LOK. loc. cit.).
afrite [afʀit] n. m.ÉTYM. Av. 1717, Galland, trad. des Mille et une Nuits; arabe ‘ǐfrǐt.❖1 En disant ces douloureuses paroles, il appela un afrite qui attisait un brasier, et lui ordonna d'enlever la princesse Carathis du palais de Samarah, et de la lui amener.William Beckford, Vathek, p. 216.2 (…) les Turcs prétendent que les djinns, les goules et les afrites tiennent leur sabbat dans ce palais lugubre, et y secouent joyeusement leurs ailes de chauve-souris, mouillées des pleurs de la voûte.Th. Gautier, Constantinople, p. 310.
Encyclopédie Universelle. 2012.